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Le Grenelle de l'ennui
Plusieurs centaines de personnes avaient répondu à l'invitation du Grenelle de l'environnement décentralisé, qui s'est tenu lundi à Micropolis. Lors de la séance plénière qui a succédé aux groupes de travail de l'après midi, on a parlé (beaucoup), on a ri (un peu), on s'est engueulé (parfois) et on a baillé… énormément. 19h30 - 23h30 : quatre heures de débats autour des conclusions des cinq ateliers constitués de 30 à 50 acteurs locaux qui avaient été chargés, dans l'après-midi, d'échanger points de vue et propositions autour des axes d'action retenus par les groupes de travail ministériels. Quatre heures pour rien ou presque, tant ce "Grenelle" décentralisé aura tourné au concours d'enfoncement de portes ouvertes.
Pourtant, n'en doutons pas, l'ensemble des participants de l'après-midi et du soir étaient de bonne volonté, sincèrement décidés à prendre les choses en main. Seulement voilà, à tous les stades, le temps a manqué pour travailler correctement.
Les groupes de travail locaux n'ont eu les conclusions des groupes de travail nationaux que 10 jours avant. Lundi, ils n'ont eu que trois heures pour travailler. Un petit peu court pour plancher sur des dossier aussi épais et complexes. Tous ont d'ailleurs expliqué qu'ils n’avaient pu aborder que les deux ou trois premiers points. Puis, lors de la plénière, les présidents de groupes n'avaient que 10 minutes pour résumer les trois heures de travail. Et quand de la salle émanaient des remarques ou des questions pertinentes, le temps manquait encore pour pouvoir y répondre…
Dans de telles conditions, il est quasi impossible d'avancer sérieusement sur des pistes d'actions concrètes. Et dans ce cas, que fait-on ? Et bien on reste en surface des problèmes et on enfonce des portes ouvertes. Citons pêle-mêle les couplets du "c'est notre affaire à tous", "c'est pour nos enfants", "il faut jouer sur les comportements", "il faut développer le fret", "les avions polluent beaucoup plus que les voitures", "il faut miser sur le fluvial et l'éolien", "il faut développer l'agriculture bio", "il faut réduire les pesticides", etc.
Entre deux poncifs, certaines sorties ont toutefois réveillé la salle, comme celle de ce militant écolo : "Il faut dès à présent limiter la vitesse à 90 km/h sur autoroutes et à 50 km/h sur départementales. Il faut brider les moteurs à 100 km/h et doubler le prix de l'essence !"
Au final, cette sortie, qui a créé l'agitation que l'on imagine, restera comme l'un des moments forts d'une soirée, qui aura laissé une désagréable impression "d'occasion manquée" pour certains, "d'arnaque" pour d'autres, comme Didier, qui sortant avant la fin, se lâche : "C'est de la branlette collective (sic) ! Franchement, j'ai l'impression qu'on se fait bien manipuler…"
Pourtant, n'en doutons pas, l'ensemble des participants de l'après-midi et du soir étaient de bonne volonté, sincèrement décidés à prendre les choses en main. Seulement voilà, à tous les stades, le temps a manqué pour travailler correctement.
Les groupes de travail locaux n'ont eu les conclusions des groupes de travail nationaux que 10 jours avant. Lundi, ils n'ont eu que trois heures pour travailler. Un petit peu court pour plancher sur des dossier aussi épais et complexes. Tous ont d'ailleurs expliqué qu'ils n’avaient pu aborder que les deux ou trois premiers points. Puis, lors de la plénière, les présidents de groupes n'avaient que 10 minutes pour résumer les trois heures de travail. Et quand de la salle émanaient des remarques ou des questions pertinentes, le temps manquait encore pour pouvoir y répondre…
Dans de telles conditions, il est quasi impossible d'avancer sérieusement sur des pistes d'actions concrètes. Et dans ce cas, que fait-on ? Et bien on reste en surface des problèmes et on enfonce des portes ouvertes. Citons pêle-mêle les couplets du "c'est notre affaire à tous", "c'est pour nos enfants", "il faut jouer sur les comportements", "il faut développer le fret", "les avions polluent beaucoup plus que les voitures", "il faut miser sur le fluvial et l'éolien", "il faut développer l'agriculture bio", "il faut réduire les pesticides", etc.
Entre deux poncifs, certaines sorties ont toutefois réveillé la salle, comme celle de ce militant écolo : "Il faut dès à présent limiter la vitesse à 90 km/h sur autoroutes et à 50 km/h sur départementales. Il faut brider les moteurs à 100 km/h et doubler le prix de l'essence !"
Au final, cette sortie, qui a créé l'agitation que l'on imagine, restera comme l'un des moments forts d'une soirée, qui aura laissé une désagréable impression "d'occasion manquée" pour certains, "d'arnaque" pour d'autres, comme Didier, qui sortant avant la fin, se lâche : "C'est de la branlette collective (sic) ! Franchement, j'ai l'impression qu'on se fait bien manipuler…"
Publié le mercredi 10 octobre 2007 à 18h20