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La femme du commandant de police d'Héricourt tombe pour proxénétisme
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En dépit "des protections" dont elle croyait bénéficier, les hommes de la PJ de Reims ont arrêtés la gérante du bar le Cupidon à Epernay le 12 mai dernier. Cet établissement, modeste One-Two-Two de sous-préfecture, sobrement qualifié de bar de nuit (les riverains lui donnent une appellation moins équivoque de bar à p…), offrait à ses clients (du genre exclusivement masculin) la compagnie d'une jolie fille pour toute dégustation d'une coupe de Champagne. Cette compagnie pouvait se poursuivre en toute intimité dans un petit local annexé en cas d'acquisition d'une bouteille entière (de 145 à 300€).
Les demoiselles étaient ainsi payées 20€ par jour + 20% de commission sur la consommation de Champagne, et l'obtention d'un CDI était indexé sur leur capacité à "faire tomber les bouteilles". Heureusement les filles pouvaient compter sur la gentillesse de leur patronne qui leur louait des chambres dans l'appartement situé au-dessus du bar pour 40€ par semaine, automatiquement déduit du salaire. Petit bémol à cette situation idyllique : les locataires ne possédaient pas la clé de leur appartement et y étaient enfermées de 4 heures du matin à 16h, les heures où le bar n'était pas ouvert. Elles étaient ensuite "libérées" par la gérante ou son mari qui se trouve être également... un commandant de police actuellement en poste à Héricourt, et chargé il y a 20 ans du suivi des bars... à Epernay.
Cet inspecteur divisionnaire en indéfectible souteneur de sa compagne, crie d'ailleurs au complot, à la machination dans le but de "faire tomber une femme souhaitant réussir honnêtement". Une conception erronée de l'honnêteté qui devrait imposer à ce fonctionnaire des forces de l'ordre une relecture du code pénal (si possible un exemplaire post Marthe Richard). Ce policier, qui n'est actuellement pas suspendu, fait toutefois l'objet d'une enquête et s'expose à des sanctions administratives voire son renvoi pur et simple pour proxénétisme.
Auquel cas, dégagé de toute obligation morale et contractuelle inhérente à la fonction de policier, il pourra toujours essayer de se faire une place dans le milieu, à l'instar de ces quelques fonctionnaires de police qui chaque années, imitant le fameux Pierre Bonny*, franchissent le pas et se lancent parfois avec succès dans l'aventure du secteur privé, dans des domaines aussi variés que le proxénétisme, la pornographie, le trafic de drogue ou le grand banditisme, des secteurs d'activités où ils ont pu acquérir une expérience parfois plus longue et plus scientifique que les criminels auxquels ils étaient confrontés.
PS : A la décharge de ce fonctionnaire nous nous devons d'ajouter que l'immense majorité des relations amoureuses débutent sur le lieu de travail alors même que dans le milieu policier ce type de relation entre collègues sont fortement découragées par la hiérarchie entraînant parfois sanctions et mutations, ce commandant n'avait donc d'autre choix que d'entamer une relation sentimentale avec une relation de travail qui ne soit pas une collègue.
*Pierre Bonny : ce "meilleur policier de France" d'après le ministre de la justice de l'époque, après avoir résolu brillamment l'affaire Seznec, s'est reconverti avec succès dans le privé (du moins jusqu'à la Libération).
En dépit "des protections" dont elle croyait bénéficier, les hommes de la PJ de Reims ont arrêtés la gérante du bar le Cupidon à Epernay le 12 mai dernier. Cet établissement, modeste One-Two-Two de sous-préfecture, sobrement qualifié de bar de nuit (les riverains lui donnent une appellation moins équivoque de bar à p…), offrait à ses clients (du genre exclusivement masculin) la compagnie d'une jolie fille pour toute dégustation d'une coupe de Champagne. Cette compagnie pouvait se poursuivre en toute intimité dans un petit local annexé en cas d'acquisition d'une bouteille entière (de 145 à 300€).
Les demoiselles étaient ainsi payées 20€ par jour + 20% de commission sur la consommation de Champagne, et l'obtention d'un CDI était indexé sur leur capacité à "faire tomber les bouteilles". Heureusement les filles pouvaient compter sur la gentillesse de leur patronne qui leur louait des chambres dans l'appartement situé au-dessus du bar pour 40€ par semaine, automatiquement déduit du salaire. Petit bémol à cette situation idyllique : les locataires ne possédaient pas la clé de leur appartement et y étaient enfermées de 4 heures du matin à 16h, les heures où le bar n'était pas ouvert. Elles étaient ensuite "libérées" par la gérante ou son mari qui se trouve être également... un commandant de police actuellement en poste à Héricourt, et chargé il y a 20 ans du suivi des bars... à Epernay.
Cet inspecteur divisionnaire en indéfectible souteneur de sa compagne, crie d'ailleurs au complot, à la machination dans le but de "faire tomber une femme souhaitant réussir honnêtement". Une conception erronée de l'honnêteté qui devrait imposer à ce fonctionnaire des forces de l'ordre une relecture du code pénal (si possible un exemplaire post Marthe Richard). Ce policier, qui n'est actuellement pas suspendu, fait toutefois l'objet d'une enquête et s'expose à des sanctions administratives voire son renvoi pur et simple pour proxénétisme.
Auquel cas, dégagé de toute obligation morale et contractuelle inhérente à la fonction de policier, il pourra toujours essayer de se faire une place dans le milieu, à l'instar de ces quelques fonctionnaires de police qui chaque années, imitant le fameux Pierre Bonny*, franchissent le pas et se lancent parfois avec succès dans l'aventure du secteur privé, dans des domaines aussi variés que le proxénétisme, la pornographie, le trafic de drogue ou le grand banditisme, des secteurs d'activités où ils ont pu acquérir une expérience parfois plus longue et plus scientifique que les criminels auxquels ils étaient confrontés.
PS : A la décharge de ce fonctionnaire nous nous devons d'ajouter que l'immense majorité des relations amoureuses débutent sur le lieu de travail alors même que dans le milieu policier ce type de relation entre collègues sont fortement découragées par la hiérarchie entraînant parfois sanctions et mutations, ce commandant n'avait donc d'autre choix que d'entamer une relation sentimentale avec une relation de travail qui ne soit pas une collègue.
*Pierre Bonny : ce "meilleur policier de France" d'après le ministre de la justice de l'époque, après avoir résolu brillamment l'affaire Seznec, s'est reconverti avec succès dans le privé (du moins jusqu'à la Libération).
Publié le jeudi 28 mai 2009 à 10h59