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Ordures ménagères
la flambée des prix
“Le traitement des déchets n’aura jamais subi une hausse aussi importante.”
C’est le sombre constat dressé par la commune d’École-Valentin qui doit faire face à plusieurs événements : augmentation des prix pratiqués par les entreprises chargées de la collecte, coût de l’incinération gérée par la communauté d’agglomération du Grand Besançon (C.A.G.B.) en forte hausse, triplement du coût du tri et prise en charge par les communes du prix des déchetteries autrefois assumé par la C.A.G.B. Pour École-Valentin, la facture ordures ménagères augmentera cette année de 140 000 euros.
Dans la pratique, cela se traduira par exemple dès cette année par un coût de 188 euros la tonne pour le tri des matériaux recyclables contre 55 euros jusqu’à maintenant.
À École-Valentin et dans une vingtaine de communes où la collecte est confiée au S.I.O.M.C.A. (syndicat intercommunal d’ordures ménagères du canton d’Audeux), le coût de la collecte a presque doublé “parce que l’entreprise qui effectue la collecte (N.D.L.R. : la société Nicollin) a révisé ses prix” selon André Baverel, maire de la commune. “D’après les explications de la société Nicollin, ils perdaient de l’argent avec nous, ils ont été contraints d’augmenter le prix de la collecte” commente peu convaincu Bernard Gavignet, le président du S.I.O.M.C.A.
Pour expliquer l’augmentation du coût global, il met en avant d’autres facteurs : “Nous avons été un des premiers syndicats à effectuer le tri, les gens payaient donc plus cher. Ces deux dernières années, nous avons décidé de redistribuer aux administrés une partie des réserves que le syndicat s’était constituées. Aujourd’hui, le syndicat n’a plus de réserves.
Enfin, notre marché du tri étant arrivé à expiration fin 2004, nous avons dû intégrer le S.Y.B.E.R.T., le grand syndicat de l’agglomération bisontine qui a pris la compétences tri et traitement des déchets. Le S.Y.B.E.R.T. facture le prix de la tonne près de 190 euros. J’estime qu’il y avait peut-être un juste milieu à trouver entre 55 euros d’avant et 190 euros de maintenant.”
Bernard Gavignet avance une dernière explication : “La C.A.G.B. a pris la décision de ne plus financer le coût des déchetteries. Dès cette année, elle imputera aux communes 14 euros par an et par habitant pour financer le coût de ces déchetteries.” Selon nos sources, les déchetteries représenteraient pour la C.A.G.B. un coût de 3 millions d’euros par an, d’où la répercussion demandée de 14 euros par habitant. Tout cela fait beaucoup aux yeux des maires du canton d’Audeux.
Pour les citoyens d’École-Valentin, cette vaste réorganisation de la collecte et du traitement des ordures ménagères aura un impact direct sur leur feuille d’impôt foncier. “Nous sommes sur le système de la taxe, c’est-à-dire que c’est la valeur foncière qui détermine le coût des ordures, indique André Baverel. Le taux va doubler.” Pour prendre un exemple concret, le maire d’École-Valentin cite le sien : “Je payais de l’ordre de 100 euros par an pour les ordures ménagères. Ce coût doit passer cette année à 200 euros. C’est une situation assez paradoxale car on demande aux gens de trier pour que cela coûte moins cher au final, mais nous avons l’impression que ça ne va jamais baisser.”
J.-F.H.
Texte paru dans La de mai 05
“Le traitement des déchets n’aura jamais subi une hausse aussi importante.”
C’est le sombre constat dressé par la commune d’École-Valentin qui doit faire face à plusieurs événements : augmentation des prix pratiqués par les entreprises chargées de la collecte, coût de l’incinération gérée par la communauté d’agglomération du Grand Besançon (C.A.G.B.) en forte hausse, triplement du coût du tri et prise en charge par les communes du prix des déchetteries autrefois assumé par la C.A.G.B. Pour École-Valentin, la facture ordures ménagères augmentera cette année de 140 000 euros.
Dans la pratique, cela se traduira par exemple dès cette année par un coût de 188 euros la tonne pour le tri des matériaux recyclables contre 55 euros jusqu’à maintenant.
À École-Valentin et dans une vingtaine de communes où la collecte est confiée au S.I.O.M.C.A. (syndicat intercommunal d’ordures ménagères du canton d’Audeux), le coût de la collecte a presque doublé “parce que l’entreprise qui effectue la collecte (N.D.L.R. : la société Nicollin) a révisé ses prix” selon André Baverel, maire de la commune. “D’après les explications de la société Nicollin, ils perdaient de l’argent avec nous, ils ont été contraints d’augmenter le prix de la collecte” commente peu convaincu Bernard Gavignet, le président du S.I.O.M.C.A.
Pour expliquer l’augmentation du coût global, il met en avant d’autres facteurs : “Nous avons été un des premiers syndicats à effectuer le tri, les gens payaient donc plus cher. Ces deux dernières années, nous avons décidé de redistribuer aux administrés une partie des réserves que le syndicat s’était constituées. Aujourd’hui, le syndicat n’a plus de réserves.
Enfin, notre marché du tri étant arrivé à expiration fin 2004, nous avons dû intégrer le S.Y.B.E.R.T., le grand syndicat de l’agglomération bisontine qui a pris la compétences tri et traitement des déchets. Le S.Y.B.E.R.T. facture le prix de la tonne près de 190 euros. J’estime qu’il y avait peut-être un juste milieu à trouver entre 55 euros d’avant et 190 euros de maintenant.”
Bernard Gavignet avance une dernière explication : “La C.A.G.B. a pris la décision de ne plus financer le coût des déchetteries. Dès cette année, elle imputera aux communes 14 euros par an et par habitant pour financer le coût de ces déchetteries.” Selon nos sources, les déchetteries représenteraient pour la C.A.G.B. un coût de 3 millions d’euros par an, d’où la répercussion demandée de 14 euros par habitant. Tout cela fait beaucoup aux yeux des maires du canton d’Audeux.
Pour les citoyens d’École-Valentin, cette vaste réorganisation de la collecte et du traitement des ordures ménagères aura un impact direct sur leur feuille d’impôt foncier. “Nous sommes sur le système de la taxe, c’est-à-dire que c’est la valeur foncière qui détermine le coût des ordures, indique André Baverel. Le taux va doubler.” Pour prendre un exemple concret, le maire d’École-Valentin cite le sien : “Je payais de l’ordre de 100 euros par an pour les ordures ménagères. Ce coût doit passer cette année à 200 euros. C’est une situation assez paradoxale car on demande aux gens de trier pour que cela coûte moins cher au final, mais nous avons l’impression que ça ne va jamais baisser.”
J.-F.H.
Texte paru dans La de mai 05
Publié le jeudi 7 juillet 2005 à 17h35