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Grande rue : le ras-le-bol des commerçants
Depuis des mois, les commerçants et riverains dénoncent dans de nombreux courriers au maire des problèmes liés aux marginaux qui "squattent" la Grande Rue. Et à ce jour, peu de réponses aux courriers envoyés et toujours les mêmes problèmes dans la rue.
"Ils sont là toute la journée. Beaucoup de clients n'osent même plus passer dans le bas de la Grande Rue, de peur d'être agressés. La journée, ils font leurs besoins devant les vitrines et le soir, ils vomissent les litres d'alcool qu'ils se sont enfilés toute la soirée", explique une commerçante, excédée par ce problème qui n'a toujours
pas trouvé de solution.
Des problèmes d'alcool, mais aussi de drogue, suscitent la colère des commerçants et les riverains. "Ils dealent et se droguent sous nos yeux. Je vois souvent des nanas complètement camées. Les marginaux viennent souvent sous mon porche pour faire leurs besoins, et j'ai déjà appelé la police pour les problèmes de drogue", raconte une riveraine de la Grande Rue.
Pourtant, un arrêté municipal prévoit l'interdiction de consommer de l'alcool sur la voie publique, et notamment Grande Rue. "On peut nous dire qu'il y a un arrêté qui peut être la solution à nos nuisances, mais encore faut-il l'appliquer", tempête un riverain.
Plusieurs commerçants ont pensé revendre leur pas de porte et quitter la rue : "C'est tout à fait impossible", explique une commerçante. "Les prix ont énormément chuté, aussi bien pour les commerces, que pour les appartements qui donnent sur la Grande Rue. Une commerçante avait essayé de vendre son bien il y a quelques semaines, mais personne n'en a voulu."
- L'avis de la rédaction :
Gare aux amalgames
Le problème des marginaux qui "squattent" les rues piétonnes n'est pas propre à Besançon, loin de là. Bien sûr, une ville peut prendre un arrêté anti-alcool sur la voie publique et le faire respecter. Mais est-on sûr que cela réglera le problème ?
Un homme ivre et agressif représente indiscutablement une gêne pour les commerçants, les riverains et même les passants et justifie l'intervention de la police. Mais le danger serait de coller la même étiquette de "marginal" sur tout le monde. Sur les agressifs comme sur ceux que l'on voit chaque jour, assis dans la rue à jouer de la musique ou… à ne rien faire. L'agressivité est un délit, pas l'inactivité ni le désœuvrement. Il faut alors se poser la bonne question. Nous ne voulons pas d'une société où les voyous pourrissent la vie des autres, c'est sûr. Mais voulons-nous d'une société dans laquelle ceux qui n'y trouvent pas leur place seraient systématiquement chassés ou "coffrés" ?
Sur ce dossier, retrouvez également dans L'Hebdo :
- La réponse de la mairie : "Il faut appeler le 17"
"Ils sont là toute la journée. Beaucoup de clients n'osent même plus passer dans le bas de la Grande Rue, de peur d'être agressés. La journée, ils font leurs besoins devant les vitrines et le soir, ils vomissent les litres d'alcool qu'ils se sont enfilés toute la soirée", explique une commerçante, excédée par ce problème qui n'a toujours
pas trouvé de solution.
Des problèmes d'alcool, mais aussi de drogue, suscitent la colère des commerçants et les riverains. "Ils dealent et se droguent sous nos yeux. Je vois souvent des nanas complètement camées. Les marginaux viennent souvent sous mon porche pour faire leurs besoins, et j'ai déjà appelé la police pour les problèmes de drogue", raconte une riveraine de la Grande Rue.
Pourtant, un arrêté municipal prévoit l'interdiction de consommer de l'alcool sur la voie publique, et notamment Grande Rue. "On peut nous dire qu'il y a un arrêté qui peut être la solution à nos nuisances, mais encore faut-il l'appliquer", tempête un riverain.
Plusieurs commerçants ont pensé revendre leur pas de porte et quitter la rue : "C'est tout à fait impossible", explique une commerçante. "Les prix ont énormément chuté, aussi bien pour les commerces, que pour les appartements qui donnent sur la Grande Rue. Une commerçante avait essayé de vendre son bien il y a quelques semaines, mais personne n'en a voulu."
- L'avis de la rédaction :
Gare aux amalgames
Le problème des marginaux qui "squattent" les rues piétonnes n'est pas propre à Besançon, loin de là. Bien sûr, une ville peut prendre un arrêté anti-alcool sur la voie publique et le faire respecter. Mais est-on sûr que cela réglera le problème ?
Un homme ivre et agressif représente indiscutablement une gêne pour les commerçants, les riverains et même les passants et justifie l'intervention de la police. Mais le danger serait de coller la même étiquette de "marginal" sur tout le monde. Sur les agressifs comme sur ceux que l'on voit chaque jour, assis dans la rue à jouer de la musique ou… à ne rien faire. L'agressivité est un délit, pas l'inactivité ni le désœuvrement. Il faut alors se poser la bonne question. Nous ne voulons pas d'une société où les voyous pourrissent la vie des autres, c'est sûr. Mais voulons-nous d'une société dans laquelle ceux qui n'y trouvent pas leur place seraient systématiquement chassés ou "coffrés" ?
Sur ce dossier, retrouvez également dans L'Hebdo :
- La réponse de la mairie : "Il faut appeler le 17"
Publié le mercredi 11 juillet 2007 à 10h48