<< Les dernières actualités de Besançon
Expulsions dans le quartier
Les Vaîtes ne se laisseront pas faire !
Le conseil municipal de Besançon prendra une délibération qui arrêtera le projet de plan local d’urbanisme dès cet automne.
Le P.L.U. sera ensuite soumis à enquête publique. C’est en 2006 que ce document qui scelle la destination des sols bisontins (zone à urbaniser ou zone naturelle par exemple) sera adopté. Voilà pour le calendrier.
Dans l’immédiat, le plan est encore dans une phase de concertation. Et heureusement ! Car la présentation faite par la ville de l’avant-projet du P.L.U. fait des vagues dans certains quartiers de la capitale régionale comme celui des Vaîtes. La municipalité annonce que l’urbanisation des Vaîtes constitue l’une de ses “priorités.”
Il suffit de se reporter aux images de synthèse qui accompagnent la communication de la mairie sur ce dossier pour comprendre que la collectivité a des ambitions d’aménagement pour ce quartier. Il devrait connaître de profondes mutations dans les vingt prochaines années avec la construction de 2 000 logements, d’un parc, et la création de nouvelles voies de circulation.
La métamorphose est totale si l’on compare les perspectives d’évolution avec le site existant qui ressemble encore à un écrin de verdure d’une quarantaine d’hectares, où l’urbanisation n’a pas encore fait son œuvre. Rien d’anormal donc à ce que l’audace de la ville génère aujourd’hui un sentiment de vive inquiétude au cœur de ce quartier. Pour cause, la municipalité prévoit des expropriations en série pour parvenir à ses fins.
Des propriétaires pourraient voir leur maison démolie dans le cadre de cette opération. “La ville peut éliminer toute une vie en claquant des doigts. C’est regrettable” lance un habitant de la rue du Brûlefoin dont la demeure est menacée par le projet.“On sait désormais que des pavillons vont sauter dans ce secteur, même s’il n’y a rien de tout à fait concret pour l’instant. Je ne comprends pas que l’on puisse envisager d’exproprier des gens pour refaire de l’habitat au même endroit. N’est-il pas possible de s’adapter à l’existant ?” ajoute-t-il. Des interrogations qui restent actuellement sans réponses précises.
Les citoyens des Vaîtes n’entendent pas se laisser faire. Ils viennent de se constituer en association appelée “Les Vaîtes.” Elle regroupe une centaine de propriétaires concernés par des expropriations. “Notre objectif est d’entrer en relation avec la ville pour savoir précisément ce qu’elle envisage de faire, pour pouvoir ensuite agir en fonction des décisions qui seront prises. Tant que nous n’avons pas eu de contact avec les services de la ville intéressés, nous tenons à rester prudents tout en veillant à ne pas jeter de l’huile sur le feu” explique l’un de ses représentants qui a souhaité garder l’anonymat. Une assemblée générale de l’association est prévue en septembre.
Les craintes sont palpables. Les Bisontins installés dans cette partie de la ville voient leur avenir tracé en pointillés. Ils ont peur de tout perdre si la ville les exproprie. D’ores et déjà, ils veulent éviter d’être lésés si le pire des scénarios devait se réaliser. “On redoute que la municipalité nous dédommage de nos biens à des prix bien inférieurs à ce qu’ils valent en réalité. Et ça, nous n’en voulons pas. Mais nous allons nous armer de force pour réagir. Nous souhaiterions que le prix du m2 soit le même pour tout le monde.”
La ville n’a pas pris de position ferme et définitive sur ce dernier point. Les tractations sont en cours, les premiers éléments de réponse à cette question doivent tomber dès la rentrée.
T.C.
Retrouvez un sujet complet de 2 pages dans le numéro de septembre en vente jusqu’au 20 septembre.
Le conseil municipal de Besançon prendra une délibération qui arrêtera le projet de plan local d’urbanisme dès cet automne.
Le P.L.U. sera ensuite soumis à enquête publique. C’est en 2006 que ce document qui scelle la destination des sols bisontins (zone à urbaniser ou zone naturelle par exemple) sera adopté. Voilà pour le calendrier.
Dans l’immédiat, le plan est encore dans une phase de concertation. Et heureusement ! Car la présentation faite par la ville de l’avant-projet du P.L.U. fait des vagues dans certains quartiers de la capitale régionale comme celui des Vaîtes. La municipalité annonce que l’urbanisation des Vaîtes constitue l’une de ses “priorités.”
Il suffit de se reporter aux images de synthèse qui accompagnent la communication de la mairie sur ce dossier pour comprendre que la collectivité a des ambitions d’aménagement pour ce quartier. Il devrait connaître de profondes mutations dans les vingt prochaines années avec la construction de 2 000 logements, d’un parc, et la création de nouvelles voies de circulation.
La métamorphose est totale si l’on compare les perspectives d’évolution avec le site existant qui ressemble encore à un écrin de verdure d’une quarantaine d’hectares, où l’urbanisation n’a pas encore fait son œuvre. Rien d’anormal donc à ce que l’audace de la ville génère aujourd’hui un sentiment de vive inquiétude au cœur de ce quartier. Pour cause, la municipalité prévoit des expropriations en série pour parvenir à ses fins.
Des propriétaires pourraient voir leur maison démolie dans le cadre de cette opération. “La ville peut éliminer toute une vie en claquant des doigts. C’est regrettable” lance un habitant de la rue du Brûlefoin dont la demeure est menacée par le projet.“On sait désormais que des pavillons vont sauter dans ce secteur, même s’il n’y a rien de tout à fait concret pour l’instant. Je ne comprends pas que l’on puisse envisager d’exproprier des gens pour refaire de l’habitat au même endroit. N’est-il pas possible de s’adapter à l’existant ?” ajoute-t-il. Des interrogations qui restent actuellement sans réponses précises.
Les citoyens des Vaîtes n’entendent pas se laisser faire. Ils viennent de se constituer en association appelée “Les Vaîtes.” Elle regroupe une centaine de propriétaires concernés par des expropriations. “Notre objectif est d’entrer en relation avec la ville pour savoir précisément ce qu’elle envisage de faire, pour pouvoir ensuite agir en fonction des décisions qui seront prises. Tant que nous n’avons pas eu de contact avec les services de la ville intéressés, nous tenons à rester prudents tout en veillant à ne pas jeter de l’huile sur le feu” explique l’un de ses représentants qui a souhaité garder l’anonymat. Une assemblée générale de l’association est prévue en septembre.
Les craintes sont palpables. Les Bisontins installés dans cette partie de la ville voient leur avenir tracé en pointillés. Ils ont peur de tout perdre si la ville les exproprie. D’ores et déjà, ils veulent éviter d’être lésés si le pire des scénarios devait se réaliser. “On redoute que la municipalité nous dédommage de nos biens à des prix bien inférieurs à ce qu’ils valent en réalité. Et ça, nous n’en voulons pas. Mais nous allons nous armer de force pour réagir. Nous souhaiterions que le prix du m2 soit le même pour tout le monde.”
La ville n’a pas pris de position ferme et définitive sur ce dernier point. Les tractations sont en cours, les premiers éléments de réponse à cette question doivent tomber dès la rentrée.
T.C.
Retrouvez un sujet complet de 2 pages dans le numéro de septembre en vente jusqu’au 20 septembre.
Publié le mercredi 7 septembre 2005 à 15h02