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Des cours de turc dans 2 collèges du Haut-Jura
Des cours de turc seront dispensés dès le mois de septembre 2010 dans les collèges de Rosset et du Plateau, dans le Haut-Jura. L'apparition de cette langue vivante, qui n'était pas encore enseignée en Franche-Comté, est assez controversée.
Les élèves qui le souhaitent pourront suivre des cours de turc dès la sixième, au choix avec l'anglais.
Cette initiative lancée par le rectorat doit permettre aux collégiens d'apprendre la langue "d'un grand pays, émergeant, partenaire économique". Elle doit aussi favoriser l'intégration des enfants d'origine turque, ceux-ci ne maîtrisant souvent pas très bien leur langue maternelle.
Mais les enseignants et les parents d'élèves des deux collèges concernés, mis devant le fait accompli fin mai, digèrent mal la nouvelle.
Les professeurs, mis au courant au dernier moment, ont eu l'impression "d'être pris pour des moins que rien". Ils craignent en outre pour la mixité culturelle des établissements, ainsi que le rapporte le journal Le Progrès.
Du côté des parents d'élèves, c'est l'incompréhension qui domine : pourquoi du turc?
"L'education nationale manque de moyens, et on en trouve pour mettre en place des cours de turc. Je voudrais que mon enfant fasse de l'allemand en 6ème, et il ne peut pas. Quant à l'inscrire en cours de turc, je suis convaincu que cela ne lui apportera rien dans ses études supérieures" proteste un parent.
L'inspecteur d'académie a reconnu qu'il n'avait pas prévu de telles réactions : "En général, c'est quand on retire des moyens, pas quand on en rajoute que cela suscite un émoi" s'étonne-t-il.
Pour autant, ni les enseignants, ni les parents, n'ont été entendus. Ceux-ci avaient pourtant proposé diverses solutions, comme par exemple faire du turc une option facultative (comme le latin) et non une langue vivante principale, au même titre que l'anglais.
Ce sujet délicat devrait prochainement sortir du cercle de l'Education Nationale, puisque les élus locaux envisagent une prise de position commune.
Laure Godey
Les élèves qui le souhaitent pourront suivre des cours de turc dès la sixième, au choix avec l'anglais.
Cette initiative lancée par le rectorat doit permettre aux collégiens d'apprendre la langue "d'un grand pays, émergeant, partenaire économique". Elle doit aussi favoriser l'intégration des enfants d'origine turque, ceux-ci ne maîtrisant souvent pas très bien leur langue maternelle.
Mais les enseignants et les parents d'élèves des deux collèges concernés, mis devant le fait accompli fin mai, digèrent mal la nouvelle.
Les professeurs, mis au courant au dernier moment, ont eu l'impression "d'être pris pour des moins que rien". Ils craignent en outre pour la mixité culturelle des établissements, ainsi que le rapporte le journal Le Progrès.
Du côté des parents d'élèves, c'est l'incompréhension qui domine : pourquoi du turc?
"L'education nationale manque de moyens, et on en trouve pour mettre en place des cours de turc. Je voudrais que mon enfant fasse de l'allemand en 6ème, et il ne peut pas. Quant à l'inscrire en cours de turc, je suis convaincu que cela ne lui apportera rien dans ses études supérieures" proteste un parent.
L'inspecteur d'académie a reconnu qu'il n'avait pas prévu de telles réactions : "En général, c'est quand on retire des moyens, pas quand on en rajoute que cela suscite un émoi" s'étonne-t-il.
Pour autant, ni les enseignants, ni les parents, n'ont été entendus. Ceux-ci avaient pourtant proposé diverses solutions, comme par exemple faire du turc une option facultative (comme le latin) et non une langue vivante principale, au même titre que l'anglais.
Ce sujet délicat devrait prochainement sortir du cercle de l'Education Nationale, puisque les élus locaux envisagent une prise de position commune.
Laure Godey
Publié le mercredi 23 juin 2010 à 12h48