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C'est Noël loyers à 90E
au centre-ville
À Besançon, on recense moins de 500 appartements dont les loyers n’excèdent pas quelque fois les 90 euros par mois car ils sont loués dans le cadre de la loi de 1948. Mais ces appartements sont souvent vétustes.
Un appartement de 5 pièces au centre-ville pour seulement 90 euros par mois ! On a du mal à y croire quand on sait qu’il faut compter au minimum 660 euros (hors charge) par mois pour espérer se loger dans un 100 m2. Et pourtant, ça existe ! Mais ce genre de perles est plutôt rare pour ne pas dire en voie de disparition.
Ces appartements à loyers très modérés sont encore sous le coup de la loi de 1948 qui, dans ses grands principes, était destinée à protéger le locataire. Il était indélogeable et bénéficiait de loyers avantageux sans conditions de ressources.
Selon l’agence départementale d’information sur le logement, il resterait moins de 500 appartements à Besançon qui dépendraient encore de cette législation. Dans leur grande majorité, ils se situent au centre-ville et dans le quartier Battant, des secteurs où les constructions sont les plus anciennes.
La plupart du temps, ces logements sont occupés par des personnes âgées qui sont installées là depuis 30, 40 ou 50 ans.
Précisons également que ces appartements sont très souvent vétustes. On comprendra qu’un bailleur privé ait quelques réticences à se lancer dans la rénovation de son bien pour le compte d’un locataire qui ne versera guère plus de 100 euros de loyer par mois. “Dans ce genre de logements, aucune rénovation n’est faite, à moins que le locataire ne la prenne à sa charge. Par exemple, les fenêtres ont 50 ans” indique le propriétaire d’un de ces appartements occupés par une personne de plus de 80 ans.
Dans ce genre de situation, les sanitaires - sans dire que les toilettes sont sur le palier - et le système de chauffage sont d’un niveau de confort dégradé qui a plus de 50 ans d’âge. Les propriétaires auraient encore moins de scrupules à ne pas investir, quand ils savent “que certains locataires ont profité des faibles loyers fixés par la loi de 48 pour investir dans une résidence secondaire” constate un bailleur privé.
Un appartement loué dans le cadre de cette législation est un “mauvais plan pour le propriétaire” qui sur marché actuel de l’immobilier pourrait proposer son bien à la location à un prix 8 fois supérieur au plafond fixé par la loi de 48. D’un autre côté, c’est aussi une aubaine pour le locataire qui accepte des conditions de confort précaires.
Désormais, la loi de 48 n’a plus cours.
Un bailleur privé dispose de deux solutions pour sortir de ce cadre : “Soit attendre que son locataire déménage, auquel cas il pourra réactualiser le loyer de son appartement, note un observateur de l’immobilier. Il peut aussi proposer une somme d’argent au locataire pour qu’il quitte les lieux. Ou alors attendre que l’occupant décède.”
Retrouvez d’autres informations sur les prix des loyers dans le numéros 51 de La Presse Bisontine.
En vente jusqu’au 18 janvier.
À Besançon, on recense moins de 500 appartements dont les loyers n’excèdent pas quelque fois les 90 euros par mois car ils sont loués dans le cadre de la loi de 1948. Mais ces appartements sont souvent vétustes.
Un appartement de 5 pièces au centre-ville pour seulement 90 euros par mois ! On a du mal à y croire quand on sait qu’il faut compter au minimum 660 euros (hors charge) par mois pour espérer se loger dans un 100 m2. Et pourtant, ça existe ! Mais ce genre de perles est plutôt rare pour ne pas dire en voie de disparition.
Ces appartements à loyers très modérés sont encore sous le coup de la loi de 1948 qui, dans ses grands principes, était destinée à protéger le locataire. Il était indélogeable et bénéficiait de loyers avantageux sans conditions de ressources.
Selon l’agence départementale d’information sur le logement, il resterait moins de 500 appartements à Besançon qui dépendraient encore de cette législation. Dans leur grande majorité, ils se situent au centre-ville et dans le quartier Battant, des secteurs où les constructions sont les plus anciennes.
La plupart du temps, ces logements sont occupés par des personnes âgées qui sont installées là depuis 30, 40 ou 50 ans.
Précisons également que ces appartements sont très souvent vétustes. On comprendra qu’un bailleur privé ait quelques réticences à se lancer dans la rénovation de son bien pour le compte d’un locataire qui ne versera guère plus de 100 euros de loyer par mois. “Dans ce genre de logements, aucune rénovation n’est faite, à moins que le locataire ne la prenne à sa charge. Par exemple, les fenêtres ont 50 ans” indique le propriétaire d’un de ces appartements occupés par une personne de plus de 80 ans.
Dans ce genre de situation, les sanitaires - sans dire que les toilettes sont sur le palier - et le système de chauffage sont d’un niveau de confort dégradé qui a plus de 50 ans d’âge. Les propriétaires auraient encore moins de scrupules à ne pas investir, quand ils savent “que certains locataires ont profité des faibles loyers fixés par la loi de 48 pour investir dans une résidence secondaire” constate un bailleur privé.
Un appartement loué dans le cadre de cette législation est un “mauvais plan pour le propriétaire” qui sur marché actuel de l’immobilier pourrait proposer son bien à la location à un prix 8 fois supérieur au plafond fixé par la loi de 48. D’un autre côté, c’est aussi une aubaine pour le locataire qui accepte des conditions de confort précaires.
Désormais, la loi de 48 n’a plus cours.
Un bailleur privé dispose de deux solutions pour sortir de ce cadre : “Soit attendre que son locataire déménage, auquel cas il pourra réactualiser le loyer de son appartement, note un observateur de l’immobilier. Il peut aussi proposer une somme d’argent au locataire pour qu’il quitte les lieux. Ou alors attendre que l’occupant décède.”
Retrouvez d’autres informations sur les prix des loyers dans le numéros 51 de La Presse Bisontine.
En vente jusqu’au 18 janvier.
Publié le mercredi 29 décembre 2004 à 15h18